La SNCF veut améliorer ses services grâce à la maintenance prédictive.
Avec une réputation en déclin, la SNCF redouble d’efforts pour satisfaire ses usagers. Après de longues négociations, le service de transport ferroviaire décide finalement d’entamer un processus informatisé de maintenance prédictive. L’objectif ? Limiter les retards occasionnés par les pannes et les dysfonctionnements.
L’insatisfaction des usagers en augmentation
Si vous avez l’habitude de prendre le train, vous avez certainement remarqué les nombreux dysfonctionnements dont la SNCF fut victime cet été. A cela s’ajoute des séries de grèves, parfois surprises, qui ont énormément perturbé le trafic ferroviaire.
Malheureusement, ces multiples incidents ont provoqué un réel impact négatif sur la réputation du réseau ferroviaire français. Face à cette situation, la SNCF décide de réagir en investissant dans un nouvel outil de maintenance prédictive ayant pour objectif d’améliorer leurs services en misant sur une meilleure maintenance de leurs équipements.
Résultat, Guillaume Pepy, ex-PDG du groupe de transport ferroviaire annonce d’ici 2020 un investissement de 500 millions d’euros qui prévoit le déploiement de milliers de capteurs pour la maintenance prédictive des rames, des voies ferrées et des gares.
Maintenance prédictive : une définition
On en entend beaucoup parler dans le secteur industriel mais concrètement, comment définir le rôle de la le rôle de la maintenance prédictive pour les industriels ?
Si l’on devait définir le concept en une expression française se serait sans aucun doute celle-ci :
Il vaut mieux prévenir que guérir.
Car oui, c’est là toute l’intelligence de la maintenance prédictive qui permet d’anticiper les dysfonctionnements grâce à la récolte des données récupérées sur les équipements analysés. Les responsables de maintenance peuvent ensuite facilement procéder à la réparation du matériel avant même que celui-ci ne tombe en panne.
Sur le long terme, les atouts de la maintenance prédictive ont déjà fait leurs preuves. Elle permet, entre autres, de
- prolonger la durée de vie des équipements,
- réduire les arrêts d’activité provoqués par des pannes,
- évaluer la qualité des équipements,
- augmenter la production,
- économiser sur les frais de réparation.
Les capteurs au centre de la maintenance prédictive
Afin de prévenir les bugs, des capteurs vont être installés un peu partout sur les équipements clés des trains, mais aussi sur les voies ferrées et les gares. Ces capteurs pourront informer les responsables d’une défaillance avant même que les usagers puissent s’en rendre compte.
Pour illustrer le dispositif, prenons l’exemple des portes des trains qui pourront désormais transmettre des données précises concernant leur fonctionnement. Ainsi, lorsqu’une porte montrera les premiers signes de défaillance, comme une fermeture automatique ralentie, les techniciens seront prévenus instantanément. Ce qui permet de procéder à la réparation rapidement, en évitant ainsi l’arrêt d’activité du train.
Une baisse des coûts allant jusqu’à 20%
Pour la SNCF, équiper l’ensemble de son matériel en télédiagnostic ne fut pas chose facile. Mais il s’agit d’un investissement sur le long terme qui permettra sur la durée, d’économiser le coût de la maintenance des rames de 20%, ce qui ne laisse aucun doute sur l’efficacité de la maintenance prédictive dans le secteur industriel.
Cependant, beaucoup d’entreprises françaises sont encore dubitatives à investir massivement dans ce type d’équipement. La raison ? Des coûts d’installation et de prise en main qui refroidissent une partie des industriels.